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 [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]

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MessageSujet: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptySam 9 Aoû - 17:21

Un petit tour incognito




Ama avait réussit! La princesse avait convaincu son père de sortir faire une promenade au marché. Elle lui avait donné tous les arguments possibles et imaginables qu'il avait finit par lui accorder cette demande malgré que Messlim soit en guerre avec El'Traïan. Néanmoins, Marfik était encore rarement touchée, donc il n'y avait pas de grands risques et son père avait émis une condition: celle d'être accompagné par des gardes du corps et de passer inaperçue. C'était indispensable pour ne pas être prise pour cible par l'ennemi.

C'est donc toute enjouée, qu'Amarantha avait choisi consciencieusement ses habits. Elle opta pour le plus simple possible: une longue jupe brune ainsi qu'un haut à manche longue blanc en lin. Le tout recouvert d'une cape à capuche brune. Aucun bijou non plus. Elle passerait bien inaperçue de cette façon! Désormais prête, Amarantha sortie du Palais royal en compagnie de deux gardes du corps de l'ombre. Dès qu'ils atteignirent l'enceinte de la citadelle, les gardes laissèrent Ama se promener seule tandis qu'ils la surveillaient dans l'ombre. Un peu plus libre de ses mouvements, Amarantha arpenta les allées du marché de plus en plus joyeuse. Elle était contente d'avoir pu un peu sortir d'entre les murs du palais. Elle allait en profiter pour visiter les derniers stands de tissu elle-même.


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Dernière édition par Amarantha Zellal le Mar 12 Aoû - 11:20, édité 2 fois
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Ephraïm Serah
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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyDim 10 Aoû - 15:16


Un petit tour incognito

Princess, princess, smile at me !

Messlim était un petit pays joyeux et plein de bonne humeur. Malgré ce qu'il avait subit, les habitants ne changeaient pas. Vivants, courageux, Messlim avait un peuple combattif. J'étais déjà venu plusieurs fois au cours des siècles, et le pays n'avait aucune inconnue pour moi ou presque. Je savais où chercher de quoi survivre dans la nature, comment trouver les tribus nomades qui sillonnaient le désert... C'est ainsi que j'étais arrivé à Marfik. L'avancée d'El'Traïan sur ces terres m'inquiétaient toutefois. Il faudrait que je quitte bientôt le pays. Sommar, El'Traïan, Janeihr et Paävet n'étaient pas des options. Cela réduisait drastiquement mes choix de voyage... Mais peut être que les Messians allaient pouvoir renverser l'issue des combats. Je n'espérais que ça.

Trouver de la nourriture en ville était aussi difficile qu'en plein désert, principalement en temps de guerre. Les réfugiés des zones de combats affluaient dans les villes, et montaient de petits camps de fortune aux entrées principales. C'était pour moi la plus facile des façons de me nourrir : les pauvres partagent entre pauvres, les riches sont toujours moins enclin à distribuer. Parfois certaines exceptions créaient des pauvres radins et de généreux riches, mais c'était rare. En échange de nourriture, je pouvais améliorer un peu leur confort, parfois même soigner une plaie ou une maladie bénine. Mais ce genre de vie était désagréable, même pour moi qui en avait l'habitude. Une tâche pénible ne devient pas agréable même après plus de cinq mille ans d'existences multiples. La vérité était que j'étais fatigué, et que j'avais envie de manger à ma faim une fois au moins.

Vêtu d'une tenue pauvre et en partie déchirée, j'errais dans les marchés, en prenant garde de ne pas trop me rapprocher des palais riches - je savais un de mes semblables dans la ville, et je n'avais pas envie qu'il remarque ma présence plus que nécessaire. J'observais les étals sans rien choisir, sans rien pouvoir m'offrir. Les commerçants me regardaient d'un oeil critique, craignant que je dérobe quelque marchandise. Cela ne m'aurait pas gêné, et cela n'aurait pas été la première fois. Ma survie avait des objectifs bien plus hauts que leur chiffre d'affaire, et j'étais plutôt pragmatique. Mourir encore une fois me semblait particulièrement agaçant comme avenir, non pas dans le fait de disparaitre, mais plutôt parce que j'allais inévitablement revivre dans les minutes qui suivaient. Pénible réalité.

J'allais me décider à voler un panier entier de fruits pour les ramener à tout le camp de réfugiés où j'avais élu domicile, quand mon regard se posa sur elle. Ce furent ses yeux qui m'attirèrent en premier : leur couleur était incroyablement riche. Sa peau propre et immaculée, sa façon de marcher... Elle avait une haute position, et j'en étais certain. Pourtant, elle était vêtue comme n'importe qui, et n'avait aucune escorte visible... Et je trouvais ça louche. Elle n'était pas un Gardien comme moi - ce qui aurait expliqué cette aisance naturelle - mais juste une humaine. Une humaine à la démarche trop noble pour prétendre faire partie du peuple. Et Père savait que j'avais une longue expérience dans ce genre d'observations. Cette demoiselle avait quelque chose qui n'allait pas, et j'étais soudain bien déterminé à savoir quoi. Foutu instinct ; Mission Divine qui me l'ordonnait : protéger cette fille allait oeuvrer pour l'Ordre.

N'écoutant que ce que je n'avais pas envie d'écouter, j'avançais vers elle. Un pas, deux pas, je me glissais dans la foule, innaperçu, et j'arrivais jusqu'à sa hauteur. Planté comme un piquet devant elle, je pouvais noter nos différences et nos similitudes. Si elle cotoyait le peuple souvent, elle trouverait certainement quelque chose d'étrange en moi. J'étais comme elle : j'avais l'air d'un Prince dans des guenilles. Impossible de changer ce que j'étais, mon regard était sombre et fatigué, mais brillant d'une autorité investie. J'avais beau être vêtu de chiffons rapiécés, j'avais la même prestance que mes semblables. Cinq mille années d'expérience, et me faire constamment passer pour un pauvre humain stupide me révulsait encore trop. Face à elle, je me décalais à peine sur le côté pour saisir son vêtement à la taille. Je tirais légèrement dessus pour attirer son attention.

Mademoiselle... j'ai si faim... vous n'auriez pas une petite pièce pour m'acheter un fruit ?




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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyMar 12 Aoû - 10:58

Un petit tour incognito




Amarantha arpentait désormais les stands de fruits. Toutes ces couleurs et ces bonnes odeurs l’avaient attiré et découvrir les fruits à leur état pur étaient également très instructif, puisque d’habitude elle les voyait plutôt tous découpés en rondelles. De plus, elle commençait à avoir un petit creux en observant d’aussi bonnes choses ! Oh des fruits rouges ! Ces fruits préférés, tout de suite Ama se dirigea vers eux, mais dû s’arrêter lorsqu’une personne se posa juste devant elle. Surprise, elle recula d’un pas, mais eu le réflexe de lever sa main droite sur sa capuche –comme pour la remettre correctement-. C’était tout simplement le signal dont elle avait discuté avec ses gardes du corps signifiant de ne pas intervenir. Un signal naturel et normalement discret.

Par la suite, Amarantha, baissa un peu les yeux pour découvrir un jeune et pauvre homme. Du moins, au premier regard c’est ce qu’elle crut à cause des haillons qu’il portait, mais Amarantha avait déjà côtoyé des personnes appartenant à la haute société et à la bourgeoisie et comment dire… Ama n’avait pas l’impression que cette personne était à sa place. Comme elle en fait. Ce n’était peut-être qu’une impression, une étrange impression. N’étant sûre de rien, elle resta bien cachée dans sa cape, mais lui sourit aimablement. Ama ne tarda pas à avoir de la compassion pour lui. Il lui demandait à manger. C’est vrai qu’il avait l’air tout maigrichon. Tant pis pour son impression. Ce n’est pas n’importe qui qui oserait s’abaissait à mendier. Ce jeune homme devait donc être assez sincère pour en être arrivé là. Une telle chose dans son pays, dans son peuple, désolée beaucoup Amarantha, mais c’était souvent ainsi en temps de guerre. A part le rappeler à son père, elle ne pouvait pas faire grand-chose d’autres, elle ne régnait pas. Donc, dès qu’une petite opportunité comme celle-ci se présenter pour aider son peuple, elle n’hésitait pas une seconde.


« J’ai même plus que ça. Regarde. »

Amarantha se tourna alors vers le marchand du stand de fruits et lui demanda de remplir un grand panier. Le marchand hésita en leur envoyant des regards suspicieux. Croyait-il qu’ils n’allaient pas payer ? Tant de méfiance maintenant… Ama ferma les yeux désolée d’une telle réaction, avant de sortir une petit bourse d’une poche intérieure de sa cape.

« J’ose espérer que ce sera suffisant ? »

En voyant le contenu de la bourse, le marchand devint beaucoup plus aimable et rempli le panier à ras bord. Ama le prit, s’accroupi et tendit le panier au jeune homme. Ainsi positionnée elle pouvait mieux distinguée son visage. Ce regard… Non, décidément il n’était pas à sa place. Ama lui adressa un grand sourire.

« Prend-le, il n’est rien que pour toi et ta famille. J’imagine que tu n’es pas seul… Ni d’ici, me trompe-je ? Quel est ton petit nom? Ne t'en fais pas je ne te ferrais aucun mal. »

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Ephraïm Serah
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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyMar 12 Aoû - 12:50


Un petit tour incognito

Chaos is comming.

Elle était riche. Très riche. Ce constat me confirma mes doutes : elle n'était pas à sa place dans ce marché, elle n'était pas dans ses vêtements. Elle était différente, comme moi, mais à sa manière. Elle parlait la langue commune avec aisance, signe d'une certaine éducation. Elle était peut être fille d'un grand bourgeois, même peut-être noble... Mais sa générosité... si étrange. La méfiance du marchand était normale, banale, d'autant plus en ces temps de crise. Je pinçais légèrement les lèvres. Bien vite, je me retrouvais avec un panier rempli de fruits, qu'elle me donna elle-même.

Merci, merci. Mademoiselle, vous avez un coeur généreux.

Je regardais le panier dans mes bras, mais ne prenais aucun fruit. J'en avais tellement qu'il me paraissait impensable d'en manger avant de les avoir apportés à tout le monde. Les réfugiés en avaient autant besoin que moi, voilà ce que mon instinct me disait.

J’imagine que tu n’es pas seul… Ni d’ici, me trompe-je ? Quel est ton petit nom? Ne t'en fais pas je ne te ferrais aucun mal.
Je m'appelle Ephraïm, je suis né à Janeihr mais j'en suis parti. Je n'avais pas de maison là-bas et je n'en ai pas ici. Je vis avec les réfugiés aux abords de la ville. Je leur apporterais le panier, ils en ont besoin autant que moi.

Je laissais échapper un bref sourire, rapide, fugitif. Je n'avais pas spécialement envie de lui parler, et pas plus d'aider ces réfugiés - bien que certains fussent gentils. Mais je devais le faire. Une force sans limite m'y poussait doucement, mais fermement.

Vous devriez venir. Venir les voir. Ils vous remercieraient tous pour ce cadeau. Surtout les enfants.

J'avais besoin de lui montrer ça, de lui montrer ces gens qui vivaient dans la capitale. J'ignorais si elle pouvait y faire quoique ce soit, mais je devais, oui, je devais montrer ces pauvres hommes, ces femmes épuisées et ces enfants fragiles. Mon coeur me disait qu'il le fallait.

J'espère que la guerre sera bientôt finie... Ces gens ne vivront pas indéfiniment dans ces conditions, et la plupart sont trop vieux ou trop jeunes pour partir au combat.

Pourquoi lui dire tout ça ? Je l'ignorais. Je l'ignorais vraiment : mon instinct me guidait, et les mots sortaient seuls. Je parlais sans limite, et sans réel accent. J'étais de toute façon incapable de me souvenir de mon premier pays. Où étais-je né en premier ? Quelle fut ma toute première langue parlée ? Une langue qui n'existe plus de nos jours, certainement.

Et soudain, je sursautais. J'avais été repéré : je sentais la présence de mon frère se rapprocher. J'étais coincé : il savait exactement où j'étais. Mon seul espoir était de rester dissimulé dans la foule, et encore, il finirait par me repérer plus précisément. Je mordais ma lèvre inférieure, et soupesais tranquillement le panier, cachant ma nervosité en utilisant comme excuse la faiblesse de mon corps.

Alors, vous voulez venir les voir ?




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Suhayl Efendi
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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyMar 12 Aoû - 18:01



Un petit tour incognito

Charmantes retrouvailles...


Suhayl avançait d’un pas vif, obligeant presque le petit escadron de soldat à trottiner derrière lui. Son père humain avait insisté pour qu’il ne sorte jamais seul, les guerriers étant censés assurer sa protection. L’idée avait fait ricaner Suhayl. Il voulait bien croire qu’on veuille tôt ou tard attenter à sa vie –la guerre épuisait le peuple et faisait méchamment pencher l’opinion publique en faveur de l’Ordre plus que du Chaos, en conséquence il était loin d’être unanimement apprécié- mais quel humain serait assez téméraire pour vouloir s’attaquer à un Gardien ? Et assez doué pour y réussir ? Et dans le cas où l’offensive viendrait d’un autre Gardien, ce n’était pas cette bande de manchots en armures qui pourrait lui venir en aide. Non, décidément, la présence des soldats était parfaitement superflue, ce qui n’empêchait pas que Suhayl l’avait acceptée sans broncher. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir une affection diffuse pour le vieil homme qui l’avait élevé, et ne voyait pas l’intérêt de le contrarier gratuitement.

Il avait décidé de se balader dans le marché sur un coup de tête. Ou plutôt, parce qu’il commençait à s’ennuyer vaguement dans son luxueux palais. Cette constatation l’avait empli d’un mélange de jubilation et d’incrédulité. Il avait la vie tellement facile qu’il avait le temps de s’ennuyer ! Un fait dont peu d’habitants du royaume devaient pouvoir se vanter, particulièrement en temps de guerre.
Les rues de la capitale étaient toujours aussi animées. Suhayl aimait cette agitation fébrile qu’il sentait dans l’air. Il avançait en distribuant des sourires à tout-va, ravi d’en récolter presque autant en retour. Mais il faut dire que, même en sachant qui on avait à faire, il était difficile de percevoir le Gardien du Chaos derrière cet adolescent gracile et enjoué.

Il s’était penché sur un stand d’épices et humait les effluves puissants qui s’en échappaient lorsqu’il sentit autre chose. Une présence. Un frère. Le sourire de Suhayl s’élargit perceptiblement. Mais il devait être rapide. Nul doute que l’autre –il ne savait pas encore bien à qui il avait à faire- l’avait également remarqué, et le marché était l’endroit idéal pour disparaître dans la foule.
Ni une ni deux, il planta sur place son escorte et se faufila à toute allure entre les badauds, en direction de son frère. Sa corpulence modeste lui permettait d’avancer rapidement, et bientôt, il put apercevoir, à quelques mètres, la silhouette de son semblable. C’était un garçon d’environ son âge, aux cheveux blonds et au corps frêle. De toute évidence, il n’avait pas eu autant de chance que lui en matière de réincarnation. Alors qu’il se rapprochait, il parvint à identifier son frère : cette contradiction palpable, ce ne pouvait être que…

« Alvis ! » s’écria Suhayl en refermant ses doigts autour du bras du garçon, pas méchamment, juste assez pour le dissuader de s’enfuir en courant. Il sa plaça en face de lui, l’examina de haut en bas d’un œil critique, avant de lui adresser son sourire le plus rayonnant. « Je suis tellement heureux de te retrouver, petit frère ! ». C’était parfaitement sincère. Brak avait toujours eu un attachement particulier envers son unique cadet. Oh, bien sûr, il était possible qu’il l’ait néanmoins livré à Regin une ou deux fois. Brak avait un talent certain pour ne se souvenir que de ce qui l’arrangeait. « Mais tu n’as pas l’air en forme. », ajouta-t-il avec une moue soucieuse.
Il prit conscience à ce moment de la présence de la jeune femme à leurs côtés. Il pencha la tête pour tenter d’apercevoir ses traits, mais la capuche faisait bien son office. « Tu es en charmante compagnie, à ce que je vois ! Bonjour mademoiselle ! ». Elle avait une certaine prestance, et il sentait qu’Alvis n’était pas là sans raison. De toute évidence, son cadet avait tendance à pencher en faveur de l’Ordre, et n’avait abordé la fille que poussé par son devoir. Ce qui signifiait que le sien n’allait pas tarder à l’encourager à lui mettre des bâtons dans les roues. Mais rien ne pressait. Il avait bien l’intention de profiter pleinement de ces retrouvailles.
« Regin sera ravi, lui aussi ! » souffla-t-il à l’oreille de son frère sans se départir de son sourire, bien que parfaitement conscient que c’était un coup bas de sa part de lui rappeler l’inquiétante obsession de leur aîné pour sa personne.




Dernière édition par Suhayl Efendi le Jeu 28 Aoû - 10:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyMar 19 Aoû - 22:52

Un petit tour incognito




« Je vois… Enchantée de pouvoir t’aider, toi et tes camarades, Ephraïm. Tu peux m’appeler Ama. »

Même si Amarantha était sincère et qu’elle ne voyait pas de danger émanant du jeune homme, elle ne pouvait se permettre de donner son prénom entier et ainsi dévoiler son identité. Ce serait trop dangereux et irresponsable de sa part. Néanmoins, comment pouvait-elle refuser sa demande ? Ça lui ferrait tellement chaud au cœur de voir le visage de réfugier, de gens qui ont besoin d’aide, allait mieux ne serait-ce que quelques instants. Même si elle savait pertinemment bien que ce n’était pas vraiment raisonnable et prudent de sortir du marché, son empathie et son besoin d’aider les autres furent plus forts. Ama se releva tout en esquissant un sourire aimable.

« Je t’accompagne avec plaisir et j’espère également que la guerre terminera une bonne fois pour toute. Malheureusement, on ne peut y faire grand-chose et je crains qu’elle ne continue encore un bon moment. »

Ama ne remarqua pas la nervosité d’Ephraïm et lui confirma son désir de l’accompagner même si elle était consciente que ce qu’elle risquait de voir, de découvrir, lui ferrait certainement mal. Mal pour son peuple, mal et peur pour l’avenir de son cher pays auquel elle ne pouvait apporter grand-chose en tant que princesse.

Alors qu’elle allait suivre le jeune homme, une voix surgit de la foule du marché. Amarantha n’y aurait pas prêté attention si la personne de cette voix ne s’était pas approchée d’un coup vers eux, agrippant Ephraïm. D’ailleurs, ne venait-il pas de l’appeler Alvis ? Ce prénom lui disait quelque chose… Où l’avait-elle entendu déjà ? Bien cachée derrière sa capuche, Ama regarda discrètement le nouvel arrivant et le reconnu immédiatement ce qui la fit se raidir presque instantanément. Il s’agissait de Suhayl Efendi, haut noble et traînant un peu trop dans la politique à son goût. Mais ça c’était parce qu’il était également un gardien, Brak, elle le savait comme la plupart des personnes. Leur existence n’était un secret pour personne et c’est en se rappelant des histoires qu’on raconte les concernant qu’elle fit le rapprochement avec le prénom Alvis. Elle fut surprise et regarda l’un après l’autre les deux adolescents en face d’elle. Elle se tenait en face de deux gardiens, dont l’un était loin d’être agréable et qui pourrait la reconnaître à la seconde même où il serait trop près d’elle. La surprise de cette découverte avait du mal à disparaître de son visage, mais elle devait vite faire comme si de rien était et peut-être bien à songer à mettre un terme à cette sortie avant que tout dégénère.


« … Bonjour. »

C’est donc ce que fit Amarantha en saluant Suhayl comme n’importe quelle demoiselle du peuple. Ne pouvant écouter les murmures qu’il adressait à Ephraïm, elle attendit quelques minutes avant de s’adresser à lui à son tour.

« Est-ce un de tes amis réfugiés Ephraïm ? Je devrais peut-être vous laisser partir ensemble. J’aurais été ravie de rencontrer les autres avec toi, mais je ne vais pas te déranger plus longtemps. Prends bien soin de toi et amène le panier jusqu’à eux. »

Sur ce, elle ne put s’empêcher de jeter un regard vers Suhayl et se retourna dans l’intention de fuir comme si de rien n’était. Il ne fallait pas qu’elle soit découverte, sinon elle allait créer plus des problèmes et personne –ni le peuple, ni sa famille, ni elle- n’avaient besoin de ça pour le moment.

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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyMer 20 Aoû - 14:45


Un petit tour incognito

Let me live that fantasy

Je t’accompagne avec plaisir et j’espère également que la guerre terminera une bonne fois pour toute. Malheureusement, on ne peut y faire grand-chose et je crains qu’elle ne continue encore un bon moment.

Plus les secondes passaient, plus je le sentais s'approcher. J'étais complètement pris au piège. Le Gardien qui se trouvait ici, à Marfik... c'était Brak. Nous n'avions pas fait quelques mètres que je sentais la poigne de mon frère sur mon bras. Pétrifié, je restais immobile, gardant le panier dans mes bras.

Alvis ! ... Je suis tellement heureux de te retrouver, petit frère ! Mais tu n’as pas l’air en forme.

Le plaisir n'était absolument pas partagé. Non pas que je haïsse mes frères et soeurs, non... c'était différent. Il y avait seulement entre nous certaines affaires qui me restaient en travers de la gorge. Certaines existences que j'aurais voulu oublier. Jr ne leur faisais pas confiance, et je ne cherchais maintenant qu'un moyen de m'enfuir.

Regin sera ravi, lui aussi !
Est-ce un de tes amis réfugiés Ephraïm ? Je devrais peut-être vous laisser partir ensemble. J’aurais été ravie de rencontrer les autres avec toi, mais je ne vais pas te déranger plus longtemps. Prends bien soin de toi et amène le panier jusqu’à eux.
NON !

La stupeur de l'évocation de Regin me fit probablement plus ressembler à une statue qu'à un être humain. Allait-il encore me livrer à notre Aîné ? Je ne l'aurais pas accepté. Il fallait agir, avant qu'il ne soit trop tard. J'avais un poignard un peu abîmé dans mes vêtements, et c'était exactement la raison pour laquelle je ne m'en débarassais pas. La lame était quelque peu émoussée, mais encore suffisament tranchante pour faire reculer une menace. Le mouvement était fluide : je lâchais le panier pour saisir l'arme, et je tranchais un coup vif vers mon ennemi, mon frère. L'humaine à mes côtés n'avait actuellement pas une existence suffisament importante pour se rappeler à moi : je l'ignorais totalement. Brak avait largement eu le temps de reculer. Mais nous avions tous deux de l'expérience, et peut être même que ma lame l'avait effleuré.

Le plaisir de la rencontre n'est pas partagé, Brak. Laisse moi tranquille.

Je n'avais pas envie d'être pris dans une illusion, et je savais que, pourtant, il était déjà possible que ce soit le cas. Alors, malgré la faim, j'allais faire usage de mon pouvoir : déjà, j'envoyais ma magie contre la sienne pour l'étouffer. Il allait s'affaiblir, puis sombrer... mais il fallait de longues et interminables minutes pour faire perdre connaissance à un Gardien, et je risquais de me faire avoir avant que mon temps soit écoulé. Mon estomac me tiraillait, et il émit même une faible plainte.

Je quitte Messlim. Je sais que tu avertiras Regin de ma présence ici. Je serais parti avant même que ses troupes n'approchent Tselbara.




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[ Je suis navrée d'avoir un petit peu fait bouger Susu, mais si tu veux qu'il fasse une action particulière (bloquer la lame, empêcher Alvis d'attaquer, etc.) tu peux quand même considérer la fin du post, à savoir, les paroles et le fait qu'il utilise son pouvoir. Bref. Voila. :D ]
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Suhayl Efendi
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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyJeu 28 Aoû - 10:19



Un petit tour incognito

Mindfuck


Suhayl jeta un regard amusé à la jeune fille qui semblait bien pressée de s’éclipser : probablement avait-elle réalisé qu’elle venait de se retrouver au beau milieu d’une confrontation qui la dépassait. Il n’avait cependant pas l’intention de la laisser partir avant d’en savoir un peu plus sur elle : si Alvis avait pris la peine de l’aborder, elle devait avoir un intérêt quelconque. Il n’eut cependant pas le temps de s’attarder sur la question.

« NON ! »

Suhayl comprit à ce moment qu’il avait peut-être un peu exagéré en évoquant Regin. Mais Alvis était tellement facile à pousser dans ses retranchements, c’était touchant, et en même temps quelque peu frustrant. On ne pouvait jamais discuter, avec lui.
Il vit son jeune frère lâcher le panier, et se douta de ce qui allait venir. En conséquence, il défit sa poigne pour pouvoir se reculer, juste à temps : il sentit sur son visage l’air que la lame avait tranché, à quelques millimètres à peine de sa joue. Une moue vaguement boudeuse apparut sur son visage encore enfantin. Alvis avait pris ses précautions, il avait réussi à se procurer une arme malgré sa pauvreté évidente. Suhayl était bien évidemment armé, lui aussi –un poignard était dissimulé dans une doublure de sa tunique en soie- mais il n’avait aucune envie de s’engager dans un combat au corps à corps qui ne mènerait pas à grand-chose : Alvis et Brak avaient probablement autant d’expérience dans le maniement des armes blanches. Non, de toute façon, rien ne valait une illusion.

« Le plaisir de la rencontre n'est pas partagé, Brak. Laisse moi tranquille. »

Suhayl sourit : il avait d’ores et déjà activé son pouvoir, et des gardes parfaitement illusoires envahissaient petit à petit la place. C’était plus pour dissuader la demoiselle de fuir que pour impressionner Alvis ; il lui réservait quelque chose de plus grandiose. Il sentit à ce moment un tiraillement familier, comme si l'on puisait dans son âme. C’était une autre caractéristique particulièrement agaçante d’Alvis : cet espèce de pouvoir-sangsue qui lui sauvait invariablement la mise. Des millénaires qu’il y était régulièrement confronté, sans que l’expérience ne deviennent moins désagréable.

« Je quitte Messlim. Je sais que tu avertiras Regin de ma présence ici. Je serais parti avant même que ses troupes n'approchent Tselbara. »

Suhayl secoua la tête, l’air déçu.

« Tu n’es vraiment pas marrant, Alvis. Bien sûr que j’avertirai Regin, mais j’aurais pu différer l’information, histoire qu’on ait un peu le temps d’apprécier nos retrouvailles. Tu sais pourtant que j’ai une affection toute particulière pour toi, mon unique petit frère. »

Il ponctua sa remarque d’un authentique sourire rayonnant, avant de continuer, s’efforçant d’ignorer les tiraillements qui s’accentuaient progressivement.

« Et la demoiselle, là, qui t’a si gentiment offert ces fruits, tu te moques de ce qui lui arrive ? Parce que moi, elle m’intéresse. Du coup, je suppose que tu ne vois aucune objection à ce que je lui offre mon hospitalité ? Mes gardes sont là pour ça. »

Ils entouraient désormais la jeune fille, criants de réalisme bien  que parfaitement inexistants.

« Je ne sais même pas pourquoi tu te fatigues encore à fuir, Alvis, alors que tu sais pertinemment comment ça se finira. Regarde-toi, tu es à deux doigts de crever de faim. Il suffirait de lâcher prise, de venir avec moi, j’ai plus de nourriture que tu n’en as probablement vu de toute cette existence. Puisque de toute façon, Regin finira par t’avoir… » Suhayl laissa échapper un rire léger. « Regarde, il est déjà là ! Il est partout ! »

Brak avait fait appel à sa mémoire : ce n’était pas seulement l’héritier d’El Traïan qui se dressait désormais à côté d’eux, mais aussi des dizaines d’autres incarnations précédentes de Regin. Des visages auxquels Alvis avait été confronté, qu’il avait craints, sans aucun doute. On ne pouvait douter qu’il s’agissait d’une illusion, évidemment, mais elle n’en restait pas moins terrifiante.
Suhayl serra les dents un instant. Il commençait à peiner à maintenir le subterfuge. Il faut dire qu’il était d’assez grande ampleur : outre les dizaines de silhouettes de Regin qui les entouraient désormais, menaçantes, la lumière s’était affaiblie et la foule semblait s’être densifiée autour d’eux, n’offrant aucune ouverture par laquelle Alvis aurait pu fuir. Naturellement, en fonçant à l’aveuglette, il le pouvait toujours, mais non sans heurter des passants bien réels.
Suhayl avait conscience qu’il ne pourrait pas retenir Alvis, pas cette fois, pas tout seul. Mais il avait bien l’intention de faire de leur brève rencontre un souvenir mémorable.





HRP : Pas de problème, hihi ♥
Et désolée pour le retard, au passage >.<
Oh, et si l'illusion d'optique vous donne mal au crâne, n'hésitez pas à le dire, je la virerai xD
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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyJeu 28 Aoû - 19:14

Un petit tour incognito




Le non d’Ephraïm retentit presque dans tout le marché. Surprise, Amarantha s’était arrêtée et retournée. Néanmoins, elle comprit très vite qu’il ne lui était pas adressé. En fait, ils ne faisaient que discuter entre eux et seul cela semblait compter. Elle ne retint que le prénom de Regin, un autre gardien, l’ennemi de Messlim en plus. Décidément, elle était vraiment mal tombée. Elle avait juste voulu aider, mais il semblerait que désormais elle était mal venue et qu’il serait préférable qu’elle s’en aille. D’ailleurs, elle remarqua bien l’agitation de ses gardes du corps au loin lorsqu’Ephraïm sortie un couteau. Ama s’empressa donc de reprendre son chemin, mais elle ne peut faire que quelques pas.

« Et la demoiselle, là, qui t’a si gentiment offert ces fruits, tu te moques de ce qui lui arrive ? Parce que moi, elle m’intéresse. Du coup, je suppose que tu ne vois aucune objection à ce que je lui offre mon hospitalité ? Mes gardes sont là pour ça. »

*Co… Comment ?!*

Avant même qu’Amarantha puisse faire un seul geste de défense, plusieurs soldats apparurent autour d’elle, l’empêchant alors de partir comme elle en avait l’intention. Pourquoi la mêlait-on à des histoires de gardien ? Elle n’avait fait qu’aider un pauvre jeune homme, dont elle ignorait le vrai nom jusqu’à l’arrivé de Suhayl. Elle commençait à se dire qu’il aurait mieux fallu qu’il ne vienne pas, ils auraient été tranquilles et aucune agitation n’aurait été provoquée. En tant que Princesse, elle ne pouvait dévoile son identité, elle l’avait promis elle ne rompait jamais sa parole. Elle devait donc rester incognito. Si seulement il l’avait laissé partir sagement. Mais non et tout devait toujours se terminer par la violence. Amarantha soupira légèrement et resta bien cachée sous sa capuche à écouter à moitié la dispute entre les deux gardiens. Enfin elle ne pouvait pas vraiment les écouter à cette distance. L’unique chose lui étant possible était d’observer et d’être spectatrice du spectacle d’illusions que seuls eux trois semblait pouvoir voir.

« Vous devriez arrêter. Vous allez blesser quelqu’un à ce rythme-là et provoquer la panique dans le marché. »

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MessageSujet: Re: [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi]   [Flashback: 3164] Un petit tour incognito [Ephraïm Serah & Suhayl Efendi] EmptyDim 7 Sep - 12:29


Un petit tour incognito

And we'll never be royals ♪

Tu n’es vraiment pas marrant, Alvis. Bien sûr que j’avertirai Regin, mais j’aurais pu différer l’information, histoire qu’on ait un peu le temps d’apprécier nos retrouvailles. Tu sais pourtant que j’ai une affection toute particulière pour toi, mon unique petit frère.

Je n'avais pas vraiment demandé une telle affection. Etait-ce trop demandé qu'on me laisse tranquille une bonne fois pour toutes ? Je le laissais parler, me concentrant pour trouver un moyen de m'éclipser. Je savais bien que tout n'était probablement qu'une illusion, mais pourtant, c'était difficile de s'en débarasser.

Je ne sais même pas pourquoi tu te fatigues encore à fuir, Alvis, alors que tu sais pertinemment comment ça se finira. Regarde-toi, tu es à deux doigts de crever de faim. Il suffirait de lâcher prise, de venir avec moi, j’ai plus de nourriture que tu n’en as probablement vu de toute cette existence. Puisque de toute façon, Regin finira par t’avoir…

Lacher prise ? Lacher prise... oui, cela sonnait tellement bien, au creux de l'oreille. Tout oublier et se laisser aller, faire un immense doigt au destin et à toutes mes vies passées... Mais j'en étais incapable. Epuisé, accablé, mais incapable d'échapper à cette voie divine qui était la nôtre. Et je savais qu'il pouvait comprendre ; mes frères et soeurs, ils pouvaient tous comprendre, et ils étaient les seuls à le pouvoir. Eux aussi, ils avaient connu la faim, la soif, la douleur, la solitude. La mort. Et pourtant, nos existences continuaient. Encore. Toujours !

Regarde, il est déjà là ! Il est partout !
Non... arrête ça !

Illusions, illusions ! Mais j'étais incapable de leur échapper. Tous ces visages que j'avais fui, toutes ces existences que j'avais voulu oublier ! Je savais que c'était faux, je le savais et pourtant ! La panique s'emparait lentement de moi, et je renforçais l'action de mon propre pouvoir sur mon frère. Celui-là m'avait tué, celui-ci avait failli m'avoir... celui-là m'avait chassé pendant des jours avant que je ne me suicide... Non, c'était trop, trop !

Vous devriez arrêter. Vous allez blesser quelqu’un à ce rythme-là et provoquer la panique dans le marché.

La voix de la jeune femme me sortit de mon cauchemar. Elle aussi était prise dans l'illusion ! Et elle était ma seule bouée de secours.

Illusions. Ce ne sont que des illusions.

Calme toi, calme toi ! m'ordonnais-je en silence. Ces illusions ne pouvaient pas me blesser. Du moins pas physiquement. Le regard sombre, je me tournais vers la dernière position connue d'Ama.

Nous sommes les seuls à les voir, Ama. Ils n'existent pas, ils ne peuvent rien nous faire...

Mais il n'était pas exclu que quelques passants soient réellement dans la foule, et que nous les percutions en fuyant. Il fallait disparaitre du champ de vision de Suhayl au plus vite... Prudemment, je marchais vers la jeune femme pour attraper son bras. J'espérais seulement que Suhayl n'ait pas poussé l'illusion au point de la cacher à mes yeux : et ce n'était pas impossible. Pour autant je savais qu'elle était partie dans ce sens, et elle ne devait de toute façon pas être bien loin.

J'intensifiais encore mon pouvoir. Il fallait que ses illusions faiblissent, qu'il commence à ne plus pouvoir les maintenir. Mais les secondes passaient avec toujours aussi peu de résultats. Les Gardiens étaient décidément trop résistants à mon goût. Et toutes ces images de Lui, qui me tournaient autour. Mon coeur ne cessait de battre avec violence dans ma poitrine, et l'angoisse me saisissait toujours plus fort. Je serrais les doigts autour de mon arme. La douleur ne me permettrais pas d'échapper à ces sbires illusoires, mais elle me ressaisirait quelques instants peut être. D'un mouvement vif, je tournais la lame vers moi et entaillais mon bras. Je ne devais pas laisser la panique m'envahir, et la douleur subite sur mon bras suffit à me réveiller.

Il faut quitter son champ de vision !




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